À force d'enchaîner des nuits courtes, un déficit chronique de sommeil s’installe nuit après nuit : c’est la dette de sommeil. Ce phénomène moderne, choisi ou subi, se définit comme la différence entre le nombre d'heures de sommeil « idéal » vs « réel ». Est-il possible de récupérer d’un manque de sommeil ?  Décryptage.

Une situation préoccupante en France
Le déclin du temps de sommeil concerne toutes les parties du monde et plus particulièrement les pays ultra-connectés. En France, la situation est jugée préoccupante car la proportion de petits dormeurs en dette de sommeil ne cesse de s’accroître. Le dernier Baromètre de Santé publique France sur le sommeil (BEH) montre que le temps de sommeil total des adultes, en semaine, est en net déclin :
Les causes du déclin du sommeil
Avec l’accélération des rythmes de vie, la volonté de rester informé ou connecté à tout moment, le sommeil apparaît pour certains un temps compressible qui entre en compétition de façon volontaire ou involontaire avec les loisirs, la vie familiale et professionnelle. Temps de transport qui s’allongent, travail posté, environnements nocturnes de plus en plus bruyants, arrivée d'un bébé dans la famille, vie de couple, anxiété... sont autant de facteurs qui contribuent à perturber le temps de sommeil.
Constat : on se couche de plus en plus tard sans nécessairement dormir davantage... Un nouveau rythme veille-sommeil est imposé au corps, les besoins physiologiques naturels sont bouleversés et la privation de sommeil s'installe. 

Les risques pour la santé et le travail
Selon les études, dormir moins de 6 heures est associé à un risque plus élevé d’obésité, de diabète de type 2, d’hypertension, de pathologies cardiaques, de TMS et d’accidents de trajets. Dormir moins de 6 heures réduit aussi la vigilance et augmente la somnolence dans la journée, perturbe l’humeur et les relations sociales. Bref, c'est la qualité de vie personnelle et professionnelle qui en prennent un coup.

Les moyens d’effacer la dette
Bon à savoir : la dette de sommeil n’est pas une fatalité ! Des règles simples d’hygiène de vie peuvent améliorer la situation. Dans le cadre des sensibilisations & formations en entreprise Kapitch Wellness, je prodigue 3 conseils pratiques aux collaborateurs pour les aider à avoir le déclic :

1. Dormir plus !
Étendre ses heures habituelles de sommeil est très efficace ! Quand le salarié fait face à une charge de travail élevée, des déplacements, des périodes de supervision, etc. je lui conseille de dormir davantage dans la semaine qui précède la période difficile de restriction, d’anticiper... de faire des « réserves » en quelque sorte. Cela s’est avéré efficace chez les navigateurs ou militaires par exemple.
Et si on testait la micro-sieste au sein de votre entreprise ? Il est démontré qu’elle améliore le temps de réaction et la qualité de l’éveil et surtout en horaires atypiques ou quand son travail nous oblige à conduire.

2. Bouger plus et Manger mieux !
La démonstration n’est plus à faire aujourd’hui. L’exercice physique modéré et régulier améliore le sommeil lent profond (le plus réparateur) et diminue les risques d’insomnie. À pratiquer toutefois au moins 2 heures avant d’aller dormir.
Améliorer la qualité de son alimentation est aussi clé pour un sommeil réparateur. Parmi les, multiples conseils prodigués, les collaborateurs sont souvent étonnés d’apprendre que manger des aliments riches en protéines le jour stimule l’éveil et à l'inverse, consommer des féculents et produits sucrés le soir facilite l’endormissement.

3. Chouchouter la chambre !
La chambre est un sanctuaire et j’insiste beaucoup sur ce point ! Les salariés doivent veiller à créer un environnement propice à la détente et à la relaxation. Par exemple : isolée du bruit et de la lumière, fraîche et aérée, écrans éteints, literie agréable et adaptée, sans animal de compagnie...

Pour recevoir un devis pour l'animation de sessions de sensibilisation ou d'actions pilote au sein de votre entreprise, contactez Kapitch Wellness.